T’es chanceuse d’avoir ton entreprise

T’es chanceuse d’avoir ton entreprise

Ça c’est une phrase que j’entends assez souvent lors de conversations plus ou moins sérieuses à propos de la vie en général et d’autres sujets variés. Cette remarque, souvent lancée à la légère comme si le fait d’être entrepreneure m’assurait des jours heureux pour toute la vie avec un minimum d’efforts, ne manque pas de me faire froncer les sourcils.

Qu’on se le dise tout de suite : oui je suis très chanceuse d’avoir mon entreprise, mais peut-être pas pour les raisons que l’on pourrait croire.

La façade de l’entreprenariat

Quand on pense à un travailleur autonome ou à un entrepreneur, certains stéréotypes prennent souvent le dessus. On s’imagine une personne libre, qui fait ce qu’elle aime, qui rencontre des clients, passe beaucoup de temps à jaser avec d’autres chanceux entrepreneurs... C’est une personne qui a du fun et qui peut-être travaille beaucoup. On la voit pianoter sur son clavier d’ordinateur, sans trop comprendre ce qu’elle fait exactement. Elle doit passer pas mal de temps sur Facebook… On peut même aller jusqu’à s’imaginer que cette personne est un brin paresseuse.

Le tout par opposition aux gens salariés qui se lèvent à tous les matins pour aller travailler, que ça leur tente ou pas, et dont l’horaire est structuré. Ils accomplissent les tâches propres à leur emploi sur une base quotidienne et affrontent un tas d’obstacles au passage. La vie de salarié n’est effectivement pas une chose aisée pour la plupart du monde.

Les fausses raisons pour lesquelles on est supposément chanceux d’être entrepreneur :

  • On est libre de notre temps;

  • On ne travaille quand ça nous tente;

  • On fait ce qu’on veut;

  • On n’est pas sous l’emprise d’un boss.

Ma réalité d’entrepreneure

Comme dans n’importe quoi, la réalité est bien différente de ce que l’on s’imagine. Démarrer son entreprise, c’est lancer un projet qui nous accapare entièrement. C’est selon moi l’une des plus belles choses au monde, mais ça vient avec son très gros lot de responsabilités et son petit lot d’inconvénients.

Faire ce que j’aime représente environ 20 à 30% de mon temps. Le reste, je le passe à faire de la gestion, de la prospection et autres tâches que j’aime moins. Ces aspects sont très importants et je dois faire preuve de constance car si mon service n’est pas bon ou que je n’arrive pas à trouver des nouveaux clients, je ne pourrai tout simplement plus travailler et je devrai fermer boutique. Avoir son entreprise, c’est devenir chef d’orchestre alors qu’avant on ne savait jouer que de la trompette.

Certaines périodes sont plus achalandées que d’autres et on doit prévoir en conséquence afin de palier adéquatement pour les moments plus tranquilles. Plus souvent qu’autrement, on n’a pas d’assurances, ni de jours fériés payés ou de congés de maladie. Chaque jour où on ne travaille pas est un jour où on n’est pas payé. Bien sûr, il est préférable de prévoir en conséquence, mais ce n’est pas toujours possible et on doit composer avec ces variables en constant changement.

Oui, je vais parfois dans des formations intéressantes et des événements, mais je paie pour y être!

Ah et… j’avais plus de temps pour Facebook quand j’étais salariée 😉

Les vraies raisons pour lesquelles je suis chanceuse :

  • Je suis mon propre patron, avec les responsabilités et les avantages que ça implique;

  • Je peux choisir de prendre du temps pour les gens que j’aime ou simplement pour moi;

  • J’apprends beaucoup, tous les jours;

  • Je rencontre plein de gens intéressants et je peux contribuer à leur rayonnement à ma façon.

 

Finalement, avoir son entreprise comprend son lot d’agréments et de désagréments. C’est la même chose pour la vie de salarié. Tout est une question de choix et chacun est chanceux à sa façon. L’important c’est d’avoir une vie qui s’accorde avec nos besoins profonds et qui nous permet de s’épanouir!

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